

LA SOCIÉTÉ DES BAINS DE MER
07 .
Eric Elena
LE BUT
Permettre à la Société des Bains de Mer de retrouver la profitabilité, seule solution pour que cette société redevienne un bassin d’emplois pour les Monégasques dans ses divers secteurs (jeux, hôtellerie, immobilier, restauration) et continue à contribuer au budget de l’État par la redevance et les dividendes, comme elle le fait depuis des décennies.
NOUS PROPOSONS
♦ Un arrêt immédiat des interventions politiques visant à déstabiliser la direction de la société.
♦ Un communiqué du Gouvernement confirmant l’intention de l’actionnaire majoritaire de maintenir la cotation en bourse de la société.
♦ Une meilleure utilisation des points forts de la Société des Bains de Mer, son savoir-faire et ses marques, en allant chercher la croissance à l’extérieur puisque le potentiel local est limité en raison de l’exiguïté du territoire.
AUJOURD'HUI
La Société des Bains de Mer perd de l’argent pour deux raisons principales : le caractère vieillissant de son actif hôtelier et la perte de vitesse des jeux de table, coeur de métier historique de la société. Contrairement à d’autres, qui continuent à vivre dans le passé, nous ne pensons pas que ce soit un crime que la Société des Bains de Mer se diversifie. Bien au contraire, nous pensons que c’est une preuve d’intelligence managériale que d’étudier de nouvelles directions et de ne pas faire peser sur la société le risque d’être « mono-métier », quand on sait combien la profession d’origine est en mutation et en concurrence.
Mais évidemment, valider cette approche ne signifie pas, comme certains vont nous le reprocher, que nous souhaitons que la Société des Bains de Mer abandonne son activité historique : au contraire, nous pensons qu’il y a toujours un avenir pour les jeux et que de vrais efforts peuvent et doivent être entrepris. Les projets de rénovation et de construction immobilière suivent leurs cours dans l’enveloppe budgétaire prévue et devraient être achevés en 2019 (avec des revenus estimés à 50 millions d’euros par an). On peut donc s’attendre à ce que les activités immobilières continuent à être profitables et que les activités hôtelières renouent avec la profitabilité dans le court terme.
Restent les jeux, qui souffrent d’une tendance structurelle frappant l’ensemble du secteur, particulièrement le haut de gamme. Compte tenu de l’exiguïté du territoire, le volume ne semble pas être vraiment une option pour la SBM. Les efforts de la direction pour attirer de nouveaux joueurs en provenance d’Asie n’ont pas encore porté leurs fruits et l’investissement dans le numérique pas eu les retombées financières prévues. Le potentiel de croissance à l’extérieur est en revanche important car les marques de la Société des Bains de Mer sont sous-utilisées. Il faut que ces marques soient déclinées globalement et que la Société des Bains de Mer parvienne à commercialiser son savoir faire dans la gestion des casinos, des hôtels ou des boîtes de nuit, au travers de contrats de gestion.
La Société des Bains de Mer peut redevenir une source d’emplois pour les Monégasques ; mais il faut être clair, ces emplois ne seront pas toujours dans les jeux et pas nécessairement à Monaco. La Société des Bains de Mer est aussi confrontée à des problèmes de gouvernance de la part des pouvoirs publics et de certains hommes politiques monégasques qui n’hésitent pas à attaquer publiquement la direction, sans jamais proposer de solutions concrètes à la situation des jeux de table et en critiquant les investissements immobiliers qui sont pourtant aujourd’hui le seul secteur profitable de la Société des Bains de Mer. Certains préconisent même publiquement que la Société des Bains de Mer sorte de la cote. Ce serait une erreur stratégique majeure car ce sont les obligations liées à la cotation de fournir régulièrement des bilans audités qui permettent à la Société des Bains de Mer de présenter des comptes transparents et reconnus par tous. Ceci est encore plus important à l’international, pôle de croissance de la société.